lundi 2 mars 2015

Adrien Arcand - Mon livre d'heures - Critiques du Chanoine G. Panneton


Voici un texte du chanoine Georges Panneton que l’on pourrait appeler une vraie bombe. Un texte qui sera très controversé. On a voulu l’ignorer. Il est la réfutation d’un livre qui aurait été dans une autre époque mis à l’Index. Nous ne nous ferons pas beaucoup d’amis en publiant ce texte, mais le devoir nous y force. La Vérité qui est Notre-Seigneur Jésus-Christ prime sur tout. Le chanoine a écrit une critique de l’ouvrage « Mon livre d’heures » d’Adrien Arcand. Ce livre a été écrit par monsieur Arcand entre 21 et 29 ans.



Le livre n’a jamais été publié du vivant d’Arcand. Il a été retrouvé dans les archives par ses fidèles. Ses derniers fier d’avoir un ouvrage exclusif dont on ne peut que comprendre leurs raisonnement se sont mis en tête de le publié. Ils ont voulu avoir le point de vue du chanoine. Cet ecclésiastique leur apporta effectivement sa critique qui déçu fortement. Malgré la sagesse du chanoine, ils ont tout de même publié le livre sans les modifications à apporter. Dans sa première publication vers 1968-69, il contenait toutes ses hérésies condamnées par l’Église. Une réédition a été faite en 2006, et malheureusement, nous pouvons constater qu’il n’y a pas eu de modification. Ces avec tristesse que nous notons que le chanoine Panneton a eue comme réponse des oreilles sourdes. Le chanoine des Trois-Rivières avait pourtant écrit à plusieurs fidèles d’Adrien Arcand, certains au début, semblaient entendre raison des lettres de celui-ci, par contre la figure mythique d’Arcand a passé au-dessus de la vérité de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de son Église. Par conséquent, nous sommes dans l’obligeance de montrer cette critique du chanoine Georges Panneton. La critique ci-dessous est de la vieille version, celle de 2006 avec ses notes de bas de pages change la pagination.


MON LIVRE D'HEURES -
par M.Adrien Arcand - 1935 - 1936

Critique de cet ouvrage par M. le Chanoine G. Panneton. mai 1968.


Témoignage d'admiration - Je suis un admirateur de M. Adrien Arcand (décédé en 1967) que j’ai visité à Lanoraie, avec qui j'ai correspondu pendant quatre ans.


Je le considère comme un génie en son genre, un apôtre courageux qui a tout sacrifié pour combattre au service de l'Eglise et pour établir le règne du Christ.


--Mais M. Arcand n'était pas Dieu, seul infiniment parfait; il n'était pas infaillible comme le Pape... Dans son apostolat, il a pu faire des imprudences, étant violent par tempérament. Dans sa doctrine, il a fait des erreurs, surtout lorsqu'il s'aventurait dans le domaine théologique et lorsqu'il était aveuglé par son aversion pour les Juifs. Voilà pourquoi je crois utile de signaler des erreurs dans le présent ouvrage...


Il est regrettable que ces erreurs déparent son LIVRE D'HEURES qui comprend des pages magnifiques, surtout en l'honneur de la Très Sainte Vierge. Ce document est de 1935-36, i1 y a plus de 30ans. A la fin de sa vie, M. Arcand a corrigé plusieurs de ses écrits d’autrefois.



Erreurs ou ambiguïtés


Page 10 -"Mon âme a sa personnalité, mon corps ne l'a pas. « Erreur philosophique de l'auteur. La saine philosophie dit que l'âme raisonnable est la forme substantielle du corps humain, que l'âme seule n'est pas la personne. C'est le composé, âme et corps, qui forment la personne humaine. Voilà pourquoi les AM ES SEPAREES des défunts, attendant la résurrection finale, aspirent à être réunies au corps pour reformer leur personne en vue de l'éternité.


Page 15 -"Celui qui(Lucifer), avant la création, avait été le premier après Dieu et qui fut le premier à se révolter contre Sa Loi..."


L'auteur aurait dû dire: "...avant la création matérielle», car les démons ont aussi été créés.



(bas)-"(Marie) vous avez d'abord terrassé le déchu(Satan) en votre personne, en vous rendant digne d'échapper au péché originel."


La Ste Vierge ne s'est pas rendue digne...car le privilège de l'Immaculée Conception est une grâce gratuite de Dieu. L’auteur aurait dû écrire: «en devenant digne..."


Page 18 -(bas) "Tant est vraie la parole de la Montagne: Bienheureux les simples, car ils verront Dieu". --Fausse citation de l'Evangile qui dit:"Bx les purs, car ils verront Dieu" (Matt.,5,8)


Page 19 (haut):"L'âme humaine est au-dessus de la Nature. «Faut compléter: «Nature matérielle."


Page 21 (bas)-"Les Juifs sont dans le monde humain ce que Satan est dans le monde spirituel: les ennemis de Dieu et de leurs semblables...Jésus prononçant jugement sur cette race ...affirma que leur père c'est Satan, etc." (idem, page 28)


L'auteur écrit ensuite en Note: "Au chapitre VIII – S. Jean, Jésus précise qu’il parle des Juifs etc..."


--Généralisation injuste...Erreur fondamentale.... L'auteur applique ces paroles du Christ à tous les Juifs, ceux de son temps et ceux de l'avenir. Il est évident que Jésus n'a pas voulu dire que tous ses apôtres étaient des fils de Satan (il l'a dit de Judas seul); il y avait aussi, dans le peuple juif, des âmes bien disposées, comme les Saintes Femmes, la famille de Lazare, les 120 disciples (1) qui se réunirent au Cénacle après son Ascension (Actes,I,15)...Ceux que Jésus voulait condamner, comme fils de Satan, c’étaient les Chefs du peuple (Grand Prêtre, Sanhédrin, Pharisiens) et la masse qui se laissait conduire par eux pour réclamer sa condamnation à mort.


Dans son 1er chapitre S. Jean dit bien: "Il(Jésus) est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu(les chefs et la masse)...mais ceux qui l'ont reçu, il leur a donné de devenir enfants de Dieu". --Donc, "chez les siens"(les Juifs),S. Jean laisse entendre que plusieurs l'ont reçu et sont devenus enfants de Dieu (donc ils ne sont pas fils de Satan). D'ailleurs, le jour de la Pentecôte, plusieurs Juifs se convertirent à la prédication de saint Pierre (Actes, 2,11 et 36) et à celle de S. Paul, plus tard. Donc on n'a pas le droit de généraliser et dédire que toute la race juive est maudite et qu'elle ne comprend que des fils de Satan: antisémitisme condamné par l'Eglise.


Page 26 (milieu) -L'auteur défigure l'Histoire Sainte en écrivant : « Les plus grands héros et saints de l'Ancien Testament le sont devenus par des actes d'une affreuse immoralité.» --Puis l'auteur parle, comme exemple, de David, Esther, Judith...


Il dit que David a agi en traître en commettant un meurtre...Au contraire, la Bible montre qu'entre David et Goliath il y eut discussion et provocation.


Il dit qu'Esther a livré les attraits de son corps à l'appétit sexuel d’Assuérus... Au contraire, en lisant la Bible on est frappé de la dignité d'Esther, qui fut choisie par le roi. Assuérus (Xerxès) comme une épouse légitime, selon la coutume de ce pays qui admettait la polygamie. Rien dans le récit qui respire la sensualité.


L'auteur dit que Judith passa une nuit d'orgie avec le général Holopherne... Au contraire, lorsque l'héroïne fut de retour dans la ville de Béthulie assiégée, dans sa prière au Seigneur, elle rendit grâce d'avoir été préservée de toute souillure. --L'auteur se prétend donc plus sage que l'Eglise qui, fondée sur le texte du Livre Saint, présente ces personnages comme des Saints, dont elle nous fait lire l'histoire dans nos livres liturgiques...


Page 27 -L'auteur parle de l'oraison du Vendredi Saint « pro perfidis  Judaeis"... Il ne savait pas alors que le pape Jean 23 (2) enlèverait ce mot "perfidis".


(bas)-L'auteur écrit : « L'Histoire des Juifs atteste que ce peuple fut toujours le plus bas, le plus avili, le plus immoral, le plus déchu, le plus en révolte contre les lois naturelles le plus primaires, etc..." --C'est une charge qui révèle une exagération manifeste et injuste.


Page 28 -"Les Juifs ne conçurent toujours qu'un Dieu fait pour les servir; ils ne le servirent jamais." --Fausseté manifeste: l'Histoire Sainte dit bien qu'il y eut des périodes de fidélité dans l'histoire du peuple hébreu.

De plus, nous savons que parmi les ancêtres du Christ il y eut de saints personnages que l'Eglise honore: les parents de S. Jean-Baptiste, S. Zacharie et Ste Elisabeth; les parents de la Ste Vierge, S. Joachim et Ste Anne; le vieillard Siméon et la prophétesse Anne, lors de la Présentation de Jésus au Temple; auparavant, Moïse, Aaron, les prophètes Samuel, Isaïe, Jérémie, etc... tous fidèles serviteurs de Dieu.


Page 29 L'auteur écrit; « La juiverie...est la race à qui fut donnée la Lumière; mais elle ne l'a jamais vue, n'y a jamais cru." - Encore exagération évidente.


Page 35 -L'auteur écrit:" Dieu n'est rien et n'a rien que l'homme, Son image et Sa ressemblance ne soit et n'aie." -- Erreur théologique: L'homme n'est pas infiniment parfait comme Dieu; l'homme n'a pas, comme Dieu, l'être infini subsistant per se...


L'auteur aurait dû dire; "Dieu met en l'homme son image (intelligence et volonté) et un reflet de ses perfections, de plus, par la grâce, Dieu lui communique une participation de sa Vie divine.


* * *


Page 11 --Principale erreur: LA RACE  DE  JESUS ET DE MARIE.


L'auteur écrit: "C'est venir en conflit avec le dogme catholique que d'affirmer avec les Juifs que Jésus et Marie étaient des Juifs." --On dirait que M. Arcand se prend pour un docteur de l'Eglise infaillible. Aveuglé par son fanatisme anti-juif. il est illusionné au point de contredire l'enseignement de l'Eglise basé sur les Evangiles et sur l'enseignement de S.THOMAS D'AQUIN, le Docteur commun recommandé par tous les derniers Souverains Pontifes.


Preuves: -ECRITURE SAINTE: -Evangile de S.Matthieu(1,1) qui commence ainsi: «Généalogie de Jésus-Christ, fils de David fils d'Abraham."


-Evangile de l'Annonciation. S. Luc écrit: "L'Ange Gabriel dit à Marie: Vous enfanterez un fils...Voue lui donnerez le nom de Jésus.I1 sera grand...le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père." (Luc,1,32)


-Epitre de S. Paul aux Romains. "Jésus-Christ...qui est né de la race de David: selon la chair." (Rom.1,3).


-M. Arcand prétend que Jésus (2e Adam) et Marie (2e Eve) ne sont d'aucune race, qu'ils auraient été créés par Dieu dans une humanité supérieure, comme Adam et Eve dans l'état de justice originelle (avant la faute)...-Pure imagination, dangereuse illusion, car elle peut conduire aux hérésies gnostiques ou ariennes qui niaient) la véritable nature humaine du Christ.              
           

Dans LA SOMME THEOLOGIQUE, SAINT THOMAS explique l'origine juive du Christ:


Dans Ia, IIae, q.98, art.IV, je lis: "Quelle était la promesse faite par Dieu aux patriarches, l'Apôtre S. Paul nous le montre dans l'Epitre aux Galates (3,16), lorsqu'il dit: ''Les promesses ont été faites à Abraham et à son descendant. Dieu ne dit pas "à ses descendants" comme s'il s'agissait de plusieurs, mais comme ne parlant que d'un seul il dit! "à son descendant qui est le Christ'.


Ainsi donc Dieu a donné sa Loi et les autres bienfaits spéciaux -à ce peuple, en raison de la promesse faite à leurs pères: que le Christ devait  naître d'eux. Il convenait en effet que ce peuple de qui le Christ devait naître brillât d'une sanctification spéciale... Ce ne fut pas, non plus, en raison du mérite d'Abraham que cette promesse lui fut faite, savoir que le Christ naîtrait de sa descendance, mais par une élection et une vocation gratuite."(Trad. PEGUES, vol. La Loi, p.176)


Cet article de S. Thomas pourrait expliquer l'article de la prédestination du peuple juif. Il fait apprécier tout ce qui a trait à ce peuple. Ce qui fait sa grandeur unique, c'est d'avoir été choisi par Dieu pour être comme .LE BERCEAU du Verbe fait  chair, pour préparer sa venue et sa mission rédemptrice.


C'est aussi pour cela que le Christ a été envoyé par son Père personnellement à ce peuple, et par ce peuple aux autres peuples de la terre...


On comprend aussi que ce peuple ait été châtié comme il l'a été, au lendemain de son déicide, et que, cependant, Dieu continue de le maintenir à travers les siècles comme le signe vivant de sa Justice, en attendant l'heure où, suivant l'enseignement de saint Paul, il doit lui faire miséricorde à la fin des temps, en considération du choix qu'il avait fait de lui dans la personne de ses pères. (PEGUES, p.178)

"La Loi ancienne, dit saint Thomas, a été donnée au peuple des Juifs, pour lui faire acquérir ure certaine prérogative de sainteté par égard pour le Christ qui devait naitre de ce peuple." (Cf.PEGUES,p.180)

On voit ainsi comme M. Arcand a tort de refuser de reconnaître les Saints du peuple juif dans l'Ancien Testament.

Dans une autre partie de LA SOMME, sur L'Incarnation (IIIa, q.IV, art.VI), S. Thomas dit: "Le Christ devait être le plus séparé des pécheurs quant à la coulpe; comme ayant le souverain degré d'innocence, il convenait qu'on parvint du premier péché au Christ par l'entremise de certains justes dans lesquels brilleraient déjà quelques indices de la sainteté future. C'est à cause de cela aussi, que Dieu institua, dans le peuple dont le Christ devait naitre, certains signes de sainteté, qui commencèrent en Abraham, lequel reçut la promesse du Christ à venir, etc... De là cette admirable lignée de justes et de saints personnages, qui portaient déjà en eux-mêmes des indices et des marques de la sainteté du futur Rédempteur." (PEGUES, Le Rédempteur, p.176)

Après ces témoignages du grand Docteur S.THOMAS, M. Arcand est mal venu de refuser la sainteté aux grands personnages de l'Ancien Testament, même s'ils ont eu certaines faiblesses (tout n'est pas saint dans les saints). Et surtout, M. Arcand n'avait pas le droit de nier que JESUS & MARIE étaient de race juive, descendants d'Abraham et de David, comme l'affirment les Evangiles et l'apôtre saint Paul.

* * *

M. Arcand s'attache au Nouveau Testament avec raison, mais pas au point de répudier l'Ancien Testament. Il écrit: Page 27(milieu) "L'Ancien Testament ne s'applique qu'à la race juive, race qui était nécessaire à la venue du Messie; et ce Testament n'a rien à faire avec le reste de l'humanité, ne servant simplement qu'à assurer la survie d'une race menacée d'extinction alors qu'elle portait la Promesse. Le Nouveau Testament est la Loi universelle, émanant, non de la Juiverie ni de l'Ancien Testament mais de la personne même du Christ, etc..." - Ce qui est inexact, voici pourquoi:


Dans sa liturgie (missel et bréviaire) l’Église catholique cous fait lire presque tous les jours des passages de l'Ancien Testament, en plus du Nouveau qui en est l'accomplissement, et elle nous fait prier avec LES PSAUMES, composés par des auteurs inspirés du peuple hébreu... D'ailleurs, N.S. Jésus lui-même a dit: "Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes; je ne suis pas venu les abolir, mais les accomplir." (Matt.5, 17)



Contrairement aux idées de M. Arcand, nous devons, appuyés sur l'Écriture Sainte, sur l'autorité du grand. Docteur Saint Thomas et sur la pratique de l'Eglise dans sa Liturgie I-- Nous devons condamner les Chefs du peuple juif (Grand prêtre, Princes des Prêtres, Pharisiens, Sanhedrin, sauf une couple d'exceptions: Gamaliel, Nicodème), qui ont refusé de reconnaître Jésus comme le Messie et le Fils de Dieu, et qui l'ont fait mettre à mort sur le Calvaire.


2- Nous devons nous mettre en garde contre les Chefs actuels de la Juiverie internationale, qui se proclament les successeurs des Pharisiens et du Sanhédrin, et qui continuent, en s'appuyant sur LE TALMUD de persécuter le Christ dans les membres de son Eglise. Nous devons          aussi nous défendre contre les Juifs qui nous exploitent ou qui répandent la corruption ou la subversion révolutionnaire.


3- Mais  un chrétien n’a pas le droit de condamner toute la race juive sans exception, cette condamnation rejaillissant sur le Christ lui-même, sur sa Très Sainte Mère, sur ses Saints Ancêtres, sur ses Apôtres et sur ses premiers disciples, sans compter les Juif nos contemporains oui sont dans la bonne foi, qui réprouvent le déicide et dont plusieurs se sont convertie au christianisme (par ex. les Pères Ratisbonne, Leman, Libermann, Hermann, etc.). --Agir autrement, hoir et vilipender les Juifs sans exception, ce serait pratiquer cet antisémitisme(3) que l'Eglise e réprouvé. JUSTICE & CHARITE...


CONCLUSION


Dans le LIVRE D'HEURES de M. Arcand, il faut faire les corrections que j'ai indiquées ci-dessus surtout, il faut enlever la page 11, qui est presque entièrement erronée, concernant LA RACE DE JESUS & DE MARIE. On peut conserver la page 12 "AVE MARIA", qui contient une très belle prière, Mais il faut en biffer deux phrases (p.13, milieu): "Vous ne fûtes d'aucune race, pas plus de la juive que d'aucune autre, parce que votre sang n'était pas du sang juif (faux), mais du sang de toute perfection, du sang de la quintessence humaine, comme l'était celui de la première Ève, qui n'était d'aucune race ou nation, mais dont sont toutes les races et nations. Il fallait qu'il en fût ainsi pour que le Sauveur fût, comme être humain, la perfection des hommes"(faux).


M. Arcand a oublié que Dieu est assez puissant pour purifier par sa grâce même un sang plus ou moins contaminé par les faiblesses de certains ancêtres du Christ.


Il faudra aussi enlever les pages  26 à 32, qui portent le titre: LE RACISME EXIGENCE DIVINE. Nous avons démontré la fausseté de cette doctrine.


Les Pharisiens, ennemis du Christ, ont refusé de reconnaître en lui un Messie humble, pauvre, souffrant (malgré les prophéties de David, Isaïe, Jérémie qui l'avaient annoncé ainsi).parce qu'ils attendaient un Messie glorieux et puissant, vainqueur des Romains pour délivrer son peuple, de manière à satisfaire leur orgueil racial... M. Arcand, sans n'en rendre compte, tombe dans un travers du même genre: Il refuse un Christ naissant (comme il dit) d'une race juive avilie, déchue, infidèle à son destin de peuple choisi de Dieu. Il voudrait adorer un Messie surhumain, dont le sang n'aurait eu aucune tare dans ses ancêtres ...Ainsi M. Arcand n'a pas compris miséricordieux du Seigneur, qui a voulu que son divin Fils, le Verbe de Dieu, jusqu'à appartenir à la race juive et jusqu'à se voir répudié par elle comme un imposteur et condamné à un supplice infâme. Mystère qui choque notre raison naturelle.


Nous devons donc AIMER CETTE JUIVE MARIE et CE JUIF JESUS (juif selon sa nature humaine): nous devons accepter cette humiliation pour abattre notre orgueil racial. Nous devons adorer et aimer le FILS DE DIEU dans ce JUIF JESUS, tout comme nous l'adorons et l'aimons dans l'humiliation de la Sainte Hostie, au Saint Sacrement, Mystère de foi...


Si je porte un jugement assez sévère sur quelques idées de M. Adrien Arcand que je crois erronées et qu'il a proposées de bonne foi, tout en conservant une foi et une piété chrétienne admirables, -je ne voudrais pas diminuer la confiance que lui portent ses amis et ses disciples, sur le plan politique, social, économique, patriotique.


Sur ces derniers plans, je reconnais le génie de M. Arcand et je lui garde toute mon admiration.


Je prie Dieu de récompenser, dans l'éternité bienheureuse, son fidèle serviteur qui a porté ce nom inoubliable: ADRIEN ARCAND.


Signe: CHANOINE GEORGES PANNETON.

Trois-Rivières

Le 8 mai 1968.


P.S. Danger de LIBRE EXAMEN. Théorie protestante: tout fidèle possède le S. Esprit et peut interpréter la Bible. Église catholique possède une autorité doctrinale.



(1) Dans le livre de l’abbé Maistre dont son titre assez évocateur nous parle plutôt de 72 disciples. Voir : Histoire de chacun des soixante-douze disciples de Notre-Seigneur Jésus-Christ.



(2) Ce Pape(?) très douteux a fait le jeu du juif à l’encontre de la tradition.


(3) Mot qui sert les intérêts de la synagogue de Satan.

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